✣ Sémiologie urologique ✣
⁃ Trouble de la miction ⁃
Pollakiurie :
Augmentation de la fréquence des mictions -> dépend de la diurèse
causes :
Diminution de la capacité vésicale
Résidu post mictionnel
Etat inflammatoire de la vessie surtout d ’origine infectieuse
Dysurie :
Difficulté d'évacuation sans notion de douleur
Causes : obstacle à l'évacuation de la vessie
Prostatique : adénome, K.
Cervicaux : maladie du col
Urétraux : sténoses congénitales ou acquises
Urgenturie :
Urgence mictionnelle → miction impérieuse
Désir soudain, impérieux, irrépressible et fréquent
Peut entrainer des fuites urinaires (incontinence)
Nycturie :
Augmentation de la fréquence nocturne supérieure à 2 fois
Diurèse normale :
Quantité d'urine/unité de temps
Journalier, horaire
Varie avec l'apport hydrique et les déperditions
Diurèse journalière moyenne entre 800 et 1500 ml
⁃ Troubles de la diurèse ⁃
Polyurie :
diurèse journalière > 2000 ml
Principales causes :
augmentation des apports (potomanie)
induite par les diurétiques.
Polyurie osmotique (diabète surtout)
Oligurie
Diurèse journalière < 600 ml
La fonction d'épuration du rein nécessite obligatoirement une élimination d'eau
Une oligurie importante s'accompagne de désordres électrolytiques avec augmentation de l’urée et de la créatinine sanguine
Urée et créatinine → reflet de la fonction rénale
À l'inverse : une diurèse normale ne préjuge pas d'une fonction rénale intacte.
Perte de pouvoir de concentration. Insuffisance rénale à diurèse conservée
Anurie :
Diurèse < 200 m/24h
Vacuité de la vessie vérifiée :
pas d’envie d'uriner
pas de globe vésical
pas d’urine au sondage vésical
Plusieurs mécanismes
Causes pré rénales :
baisse de l'apport sanguin au rein
Occlusion artère rénale
Baisse TA
Causes rénales :
Néphropathie bilatérale
Causes post rénales :
Obstacles simultanés sur les voies excrétrices des 2 reins
Calculs migrants
Compression des 2 uretères (tumeur maligne du petit bassin)
Incontinence d'urine ou fuites urinaires incontrôlées
Perte involontaire d'urine par l'urètre
Incontinence avec mictions conservées : fistule
Énurésie : miction active et complète
involontaire et inconsciente survenant au cours du sommeil de l'enfant de plus de 4 ans
Origine psychogène
⁃ Troubles de la continence ⁃
Anéjaculation :
absence d ’éjaculation d ’origine
psychogène avec absence d ’orgasme vrai
Éjaculation rétrograde :
Reflux de sperme dans la vessie
défaut du sphincter urétral)
Éjaculation prématurée :
Éjaculation survenant au cours de l’excitation sexuelle plus tôt que ne le souhaite celui qui en souffre
Hémospermie :
Présence de sang dans le sperme
Troubles de l'érection :
Dysfonction érectile
⁃ Troubles sexuels ⁃
✴︎ Douleurs ✴︎
Rappel :
Siège
Type
Intensité
Apparition - Horaire
Irradiation
Facteurs déclenchant / aggravants/ calmants
Facteurs associés
Diagnostic différentiel : douleur rachidienne
La colique néphrétique :
Types de douleurs : très violentes, paroxystique
irradiant vers les organes génitaux externes
accompagnée de troubles mictionnels
dysurie
pollakiurie
Zone de la douleur : En regard de la fosse lombaire
Signes associés :
Accompagnée de troubles digestifs (irritation péritonéale)
nausées
vomissements
iléus réflexe
→ mise en tension brutale de l'uretère du fait d'un obstacle
Facteur de gravité : fièvre traduit une urine infectée
risque de choc septique
Cause principale : la lithiase
✴︎ Douleurs lombaire ✴︎
Douleur haut appareil urinaire :
Liée à la mise en tension, capsule rénale et voie excrétrice
Lombalgie+++ /angle costo-vertébral
Obstacle voie excrétrice = colique néphrétique++
Fiévre /inflammation = pyélonéphrite/ tumeur
Hémorragie/hématurie = traumatisme / Tumeur
Ischémie = Infarctus rénal
Reflux vésico-ureteral
✴︎ Douleurs hypogastriques ✴︎
Troubles de l'évacuation vésicale
Maladie de la vessie - cystalgies
✴︎ Douleurs inguinales ✴︎
Pathologie herniaire
✴︎ Douleurs périnéales ✴︎
Pathologie urétrale ou prostatique d'origine infectieuse
✴︎ Brûlures mictionnelles ✴︎
Infection urinaire / prostatique
✴︎ Douleurs intra-scrotales ✴︎
Aiguë, brutale : torsion testiculaire
Pathologie inflammatoire, tumorale, infectieuse
✴︎ Hématurie ✴︎
→ Présence de sang dans l'urine
Hématurie macroscopique : urine colorée en rouge
Hématurie microscopique : H < 10 000 mm3 (ECBU)
Hématurie peut être :
Urétrale : au début de la miction
Terminale : fin de miction
Totale : pendant toute la miction
les principales causes :
tumeur : k du rein, de la vessie
calcul
infection : cystite +/- prostatite
néphropathies
→ Présence de sang dans l'urine
Leucocytes nombreux et altérés
Affirmé par le laboratoire
Accompagné généralement de bactériurie (germe gram -)
La pyurie traduit un état inflammatoire avec suppuration en
Un point quelconque de la voie excrétrice du rein.
✴︎ Pyurie ✴︎
✢ Insuffisance rénale ✢
Dysfonction transitoire et le plus souvent réversible
Destruction progressive et irréversible des reins.
Diagnostic tardif
Altérations biochimiques quand plus de 50 % des néphrons sont détruits.
L’homéostasie est maintenue tant que 15 % des néphrons sont sains
Importance du dépistage chez les personnes à risque.
Diagnostic :
Urée / créatinine
DFG : Débit de filtration glomérulaire (sérologie)
Diurèse / protéinurie / hématurie
Hydratation
∙ Insuffisance rénale aigue∙
Types :
Fonctionnelle : 25%
Organique : 65 %
obstructive : 10 %
⇾ Baisse brutale et importante de la filtration glomérulaire
IRA organique :
Nécrose tubulaire aiguë (ischémie prolongée, suite à une IRA fonctionnelle)
→ La grande majorité d'insuffisances rénales aigues
Spontanément réversible après une période d'insuffisance rénale aigue (5 à 15 jours)
Guérison rénale complète
Le seul but du traitement est d'assurer la survie du patient pendant la période d'IRA
Anatomie (histologie) :
Nécrose des tubules rénaux, les glomérules étant normaux
IRA chronique :
En cas d'obstacle complet sur les deux reins ou sur un seul rein fonctionnel (l’autre absent ou non fonctionnel).
Anurie précédée parfois d'une colique néphrétique ou d'une hématurie.
L'obstacle entraîne une élévation de la pression dans les voies excrétrices, finie par dépasser la pression de la filtration glomérulaire.
Exemple : lithiase, tumeur du petit bassin…